19 novembre 2025 : Apollon et Flore, Sonates en trio de J.F. Rebel

Ensemble Temenos
Chouchane Siranossian, violon
Karel Valter, traverso
Martin Bauer, viole de gambe
Carles Dorador, théorbe
Hadrien Jourdan, clavecin
Apollon et Flore
Violoniste prodige des 24 Violons du Roi et compositeur de l’Académie royale de musique, Jean-Féry Rebel (1666–1747) incarne l’alliance française de la danse et de l’italianité naissante. Élève et héritier de Lully, il en prolonge la majesté tout en forçant les cadres: son «Chaos» des Éléments, audace harmonique qui choque et fascine, ouvrant des horizons neufs.
Notre programme trace ce relief: la Sonate en trio «La Flore» fait converser les voix avec une plasticité évoquant la texture des 24 Violons; les sonates à Violon seul de l’Opus 2 mêlent cantabile italien, danse française et rhétorique des affects, où suspensions, appoggiatures et chromatismes cisèlent l’éloquence, jusqu’aux traits de violon d’une virtuosité jamais tapageuse.
La Sonate No 7 en do mineur, «Tombeau de Monsieur de Lully», réinvente l’hommage: marche, déploration noble, dissonances retenues et clair-obscur tonal composent un art du deuil exemplaire conçu comme manifeste esthétique. En vis-à-vis, la Sonate en trio, «L’Apollon», illumine l’arc, rayonnement solaire, danse mesurée, où l’idéal d’harmonie gouverne la virtuosité.
Après le concert de l’an passé dédié à Francœur et Sénaillé, ce portrait de Rebel s’inscrit dans une continuité: rappelons que François Rebel, fils du compositeur, dirigea l’Opéra de Paris avec François Francœur. Entre grâce et témérité, Rebel ordonne la tradition et s’aventure vers les «goûts réunis»: équilibre des styles, clarté de danse, éclats d’invention; ainsi s’esquisse un Paris où la sonate parle français sans renier l’Italie, esprit et galanterie épousant un imaginaire orchestral.
Notre programme trace ce relief: la Sonate en trio «La Flore» fait converser les voix avec une plasticité évoquant la texture des 24 Violons; les sonates à Violon seul de l’Opus 2 mêlent cantabile italien, danse française et rhétorique des affects, où suspensions, appoggiatures et chromatismes cisèlent l’éloquence, jusqu’aux traits de violon d’une virtuosité jamais tapageuse.
La Sonate No 7 en do mineur, «Tombeau de Monsieur de Lully», réinvente l’hommage: marche, déploration noble, dissonances retenues et clair-obscur tonal composent un art du deuil exemplaire conçu comme manifeste esthétique. En vis-à-vis, la Sonate en trio, «L’Apollon», illumine l’arc, rayonnement solaire, danse mesurée, où l’idéal d’harmonie gouverne la virtuosité.
Après le concert de l’an passé dédié à Francœur et Sénaillé, ce portrait de Rebel s’inscrit dans une continuité: rappelons que François Rebel, fils du compositeur, dirigea l’Opéra de Paris avec François Francœur. Entre grâce et témérité, Rebel ordonne la tradition et s’aventure vers les «goûts réunis»: équilibre des styles, clarté de danse, éclats d’invention; ainsi s’esquisse un Paris où la sonate parle français sans renier l’Italie, esprit et galanterie épousant un imaginaire orchestral.
Programme
| Jean-Féry REBEL | Sonate en trio "La Flore" en la majeur
Opus 2 Sonata No. 3 en la mineur
Opus 2 Sonata No. 8 en ré mineur
Sonate No. 7 en Do Mineur: 'Tombeau de Monsieur de Lully'
Opus 2 Sonata No. 8 en mi mineur
Sonate No. 3 en Si Bémol Majeur: ‘L'Apollon' |
Apollon & Flore
