Lieu du concert :
Eglise Luthérienne
Rue Verdaine 12

Heure du spectacle :
20h

Iconographie :
de Predis, Cristoforo

Prix des places
30.- / 20.- (AVS) / 10.- (membres et étudiants)

 

Au cours de la deuxième moitié du XVe siècle, plusieurs cités italiennes sont devenues des centres humanistes importants avec une culture fleurissante. Des cours comme celle des Este à Ferrare, des Gonzague à Mantoue, des Sforza à Milan et bien entendu des Médicis à Florence ont été des lieux d’expérimentation « avant-gardiste », inspirés par les idées des néo-platoniciens, tels que Marsile Ficin.

La pratique musicale a aussi nettement été influencée par ces idées : jouer ex-tempore (« hors temps », kairos, par opposition au chronos) était un idéal qui aidait à induire des états de conscience alternés et des expériences métaphysiques, car cela affectait les facultés de l’âme. L’improvisation a donc joué un rôle crucial dans la vie musicale de la Renaissance.

Autour de 1500, l’Italie était un carrefour de traditions différentes. Tandis que les oltremontani continuaient d’avoir une forte influence, les compositeurs italiens ont cristallisé leur propre style dans le répertoire des frottole, qui est directement lié à la tradition des improvvisatori, poètes improvisant les ottave rime, strambotti et autres formes poétiques. Le luth est devenu un instrument très populaire, oscillant entre un jeu monodique hérité de l’époque médiévale, et une « nouvelle manière », polyphonique, arrivée fraîchement d’Allemagne.

Le programme proposé tente de décrire toutes ces traditions coexistantes, imprégnées par l’improvisation instrumentale et vocale : de l’improvisation des ottave, des ricercari en solo et des improvisations sur le ténor à la musique vocale embellie et aux danses animées.