Lieu du concert :
Eglise luthérienne 
Rue Verdaine 20

Heure du spectacle :
20h

Iconographie :
STOSKOPFF, Sébastien

Prix des places
30.- / 20.- (AVS) / 10.- (membres et étudiants)

Ecouter l'enregistrement

+ téléchargement complet

La première moitié du XVIIIe siècle marque une transition stylistique cruciale pour la musique instrumentale en France. Jean-Baptiste Senaillé et François Francœur représentent deux facettes complémentaires de cette évolution. Senaillé, avec ses sonates pour violon, perpétue et affine le modèle italien en le fusionnant avec le goût français, tandis que Francœur, par son rôle dans l’opéra et la musique de ballet, ouvre de nouvelles voies pour l’expressivité orchestrale et le développement de la symphonie.

La virtuosité croissante du violon durant cette période se manifeste également dans les techniques de jeu et les exigences de plus en plus complexes pour les interprètes. Le violon devient un instrument central, passant de l’accompagnement de la danse à un instrument soliste capable d’exprimer un discours expressif et raffiné.

Senaillé se produit régulièrement au Concert Spirituel et, comme le montrent les différents rapports du Mercure, il est reconnu comme l’un des principaux violonistes de Paris, ainsi qu’en témoigne également Titon du Tillet : « Il excellait par la précision et la grâce avec lesquelles il jouait du violon… Il faisait un mélange agréable de la mélodie naturelle, noble et gracieuse de la musique française avec l’harmonie savante et brillante de la musique italienne, combinaison qui plaît aux personnes de bon goût.»

En 1727, Francoeur a acquis la succession au poste de compositeur de la chambre du roi et en 1730 il remplace Senaillé dans les 24 Violons du Roi, rejoignant son père et son frère. Même s’il est principalement connu comme compositeur d’opéra et de ballet, Francoeur publie deux livres de Sonates pour le violon particulièrement intéressants.

Chouchane Siranossian, magnifique musicienne et violoniste exceptionnelle, nous rejoindra pour ce projet. Elle rendra justice au « charme, à l’attrait et un certain éclat » d’une musique qui représente assurément le plus haut niveau de la musique française pour violon du début du XVIIIe siècle.