Bandeau, Concerts

 

Festival 2019 : DresdenFestival 2019 : Dresden

 

Lieu du concert :
Eglise Luthérienne
Rue Verdaine 12

Heure du spectacle :
20h

Iconographie :
Bellotto

Prix des places
30.- / 20.- (AVS) / 10.- (membres et étudiants)

Artistes


Plamena Nikitassova, violon
Johannes Frisch, violon
Liselotte Emery, cornet
Alexis Lahens, sacqueboute
Hadrien Jourdan, clavecin
William Dongois, cornet & direction

Splendeurs de la Cour de Dresde

Les années 1600/1680 voient non seulement l’apparition d’une musique instrumentale autonome, mais le croisement de deux courbes de popularité : celle des vents et celle des cordes, ou pour être plus précis, parmi les instruments de dessus qui auront la faveur des répertoire virtuoses et solo, celle du cornet et celle du violon. On peut considérer que l’origine de ce phénomène se fait au sein même de la tradition humaniste de la fin de la Renaissance : en effet, les nobles, bien qu’accordant une grande faveur aux musiques pour cornets et sacqueboute pour leur réceptions et festivités, ne pratiquent pas eux-mêmes ces instruments et leur préfèrent la viole et la flûte. Le violon, dans les années 1500 est un instrument à danser et fera peu à peu son entrée dans la musique savante.

Le père Mersenne ne tarit pas de louanges sur le violon. Voici un des passages qui synthétise les louanges accordées au « roi des instruments » :

« Le Violon est l'un des plus simples instrumens qui se puissent imaginer, dautant qu'il n'a que quatre chordes, et qu'il n'a point de touches sur son manche, c'est pourquoy l'on peut faire dessus toutes les Consonances iustes, comme avec les voix, dautant que l'on le touche où l'on veut: ce qui le rend plus parfait que les instrumens à touche, dans lesquels on est contraint d'user du temperament, et d'affoiblir ou d'augmenter la plus grande partie des Consonances, et d'alterer tous les intervalles de Musique, comme ie monstreray apres. "

Ces deux instruments vont se voir confier ça et là un répertoire commun : dans un premier temps, nombres d’éditions mentionnent, en Italie, « per violino o cornetto », et parmi les premières sonate instrumentales jamais éditées (Cima, 1610) on trouve une sonate pour cornet et violon. Le déclin du cornet et l’émergence du violon vont se faire très rapidement en Italie : du reste la quasi totalité des compositeurs de sonates, ce genre nouveau, est violonistique.

Apparaît alors un répertoire pour cornet et violon, quelques fois pour deux cornets et deux violons au gré des collections : peu de pièces, mais un répertoire visiblement emblématique par sa présence fréquente dans les éditions. Peu à peu les grands violonistes autrichiens comme J. Schmelzer (qui a joué le cornet), H. I Biber vont écrire une musique de plus en plus idiomatique inaccessible à l’exécution au cornet quand le cornettiste Johann Vierdank continuera d’écrire de la musique instrumentale compatible aux deux instruments. Les auteurs allemands comme J.P Westhoff, D. Becker quant à eux, suivront leurs prédécesseurs italiens et autrichiens en écrivant une musique exclusivement destinée au violon.

Ainsi s’achèvera la rencontre de ces deux instruments : l’un disparaitra peu à peu, réduit à un rôle de colla parte principalement an Allemagne, l’autre poursuivra son ascension pour devenir l’instrument incontournable de toute composition.


 

 

 

 

Programme


Ieronymus Praetorius Benedicam Dominum

Michael Praetorius Quanti mercenarii

Matthias Weckmann Praeludium ex D

Johann Wilhem Furchheim Canzon à 5 [2 cornets/2 violons]

J.P. von Westhoff Sonata in A dur [ Violon solo] Allemande, Courante, Sarabande, Gigue

Dietrich Becker Sonata quarta à tre, [cornet, violon trombone.]

Johann Vierdank Cappricio a due violini

Dietrich Becker Canzona à 5 [2 cornetti et 2 violini & trombone]

Matthias Weckmann Canzona

Dietrich Becker Sonata a 5 [ 2 violini, 2 cornetti & trombone]

 

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