Lieu du concert :
Athénée 4
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Heure du spectacle :
20h30
Iconographie :
HONTHORST, Gerrit van
Prix des places
30.- / 20.- (AVS) / 10.- (membres et étudiants)
Artistes
Alice Julien-Laferrière, violon
William Dongois, cornet à bouquin et direction
Stefan Legée, saqueboute
Jonathan Rubin, théorbe
Hadrien Jourdan, clavecin
Une soirée chez Leopold 1er
On attribue à l'Italie baroque, à Venise, la naissance d'un art raffiné pour la musique de violon. Il se peut simplement que ce soient les changements stylistiques qui mettent brutalement cet instrument en valeur: il devient l'instrument moderne, capable d'imiter tous les affects, le roi des instruments selon Marin Mersenne en 1636. Toute la littérature instrumentale va se développer autour de lui: le traité du violoniste Francesco Rognoni (1620), les sonates des violonistes B. Marini, de M. Uccellini, de G. Battista Fontana, G.B. Buonamente, A. Bertali.
Ces musiciens vont presque tous prêter leurs services aux princes Autrichiens, Allemands, Polonais. Rapidement se constitue une brillante école Autrichienne et Allemande à l’imitation revendiquée du jeu des italiens. Johann Schmelzer, violoniste brillant, devient maître de chapelle de Léopold I, le suit à de Vienne à Prague pour fuir l'épidémie de peste. À côté des ballets et de la musique vocale, il laisse de nombreuses sonates pour instruments, pour la plupart destinées aux violons. Le niveau des instrumentistes à vents étant très élevé dans les pays germaniques, on trouve dans ces recueils naturellement des sonates nécessitant la présence des cornets et sacqueboutes, instruments indispensable à l'instrumentarium de la musique germanique des années 1650.
La musique de Schmelzer puise à tous les styles: elle est tour à tour noble, dans le style d’église mais aussi enjouée et presque populaire ou s’inspire de l’opéra et de la musique profane. Passages en forme de toccata, chaconnes et passacailles ne sont pas en reste pour nous faire rentrer dans le mode des improvisations diverses que J. Schmelzer n’a pas manqué de faire tant dans le cadre de ses fonctions que pour le plaisir de son prince et le sien propre.
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