Bandeau, Concerts

 

Festival 2015 : Naples

 

Lieu du concert :
Galerie Athénée 4

Heure du spectacle :
20h30

 

 

Prix des places
30.- / 20.- (AVS) / 10.- (membres et étudiants)

Artistes

William Dongois, cornet à bouquin et direction
Odile Edouard,
violon
Bor Zuljan,
archiuth & colascione
Hadrien Jourdan, clavecin
& orgue

Improvisations, diminutions et danses à Naples aux XVI et XVIIe siècles

L'histoire de la musique est faite de chronologies dans lesquelles nous avons dû créer, par souci de clarté, des catégories. Il en est de même en ce qui concerne la géographie, avec une différence de taille car, les noms et appartenance de ce que nous appelons pays, province, région, ont considérablement changé.

Le souci de clarté a souvent impliqué un système de simplification dont ont pu partir certains pays et régions à certaines époques.

Le XVIe siècle est dominé, en Europe, essentiellement par la musique franco-flamande et ses compositeurs (Gombert, Arcadelt, De Rore, Willaert etc…). Ces derniers vont pratiquement envahir l'Italie, particulièrement au Nord et à Venise.

Et c'est cette Italie du Nord, faite de républiques ou de duchés indépendants, sans cesse en guerre entre eux, qui semble dominer la vie musicale grâce à de talentueux musiciens italiens. Les Gabrieli, à Venise, prendront la succession de Willaert et les Franco-Flamands disparaîtront peu à peu. Le prestige de la Sérenissime occulte les cours de Milan, Ferrare mais surtout de Florence. Bien que les musiciens voyagent du Nord au sud, on parle moins des fastes musicaux au sud de Rome.

Le Royaume de Naples est à cette période sous domination espagnole. La production de musique éditée au XVIe siècle est faible. Venise édite quasi la totalité de la musique. On peut penser qu'une somme considérable de musique a disparue.

Quelques musiciens, jusqu'au début du XVIIe siècle, semblent avoir tiré leur épingle du jeu: ce sont souvent des joueurs de claviers dont l'oeuvre est conservée grâce aux éditions de tablatures.

On trouve dans les tablatures pour orgue de Valente, les premières destinées exclusivement pour cet instrument, un répertoire qui fait écho au traité des Gloses de Diego Ortiz: des basses obstinées (souvent les mêmes) qu'on ne trouvera curieusement jamais dans les traités de diminutions du nord de l'Italie.

Ce sont des témoignages précieux en ce qui concerne l'art de l'improvisation et du jeu instrumental. L'oeuvre d'Ortiz témoigne d'un art soigné de la diminution, dont les figures sont simples et amènent une concision du discours, d'une décoration de la phrase moins exubérante que chez les auteurs du Nord (R. Rognoni, G Dalla Casa).

Par contre, la virtuosité requise par Antonio Valente, et les figures qu’il emploie ne laissent pas penser que le jeu d'orgue, dans son aspect formel, a pu être très différent au sud de l'Italie.

En ce qui concerne le XVIIe siècle et la naissance d'une musique instrumentale plus autonome des modèles vocaux, c'est à nouveau Venise et l'Italie du Nord qui dominent.
L'oeuvre singulière de Falconiero tranche avec les oeuvres de ses contemporains du Nord : des danses particulières, une "folia", des figures de cadences dont la finale est ornée ...
Il en est de même pour Montalbano chez qui on verrait plutôt l'influence de Rome en ce qui concerne la forme adoptée pour les sonates.

 

 

La bella minuta napoletana

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