The Earl of Oxford March, & the Queen’s allemand

Au 16ième siècle, autant le Consort - ensemble d’instruments de la même famille , en France on disait un concert d’instruments - constituait une norme aux yeux des humanistes autant la pratique du «Broken Consort ou Concert Brisé» ensemble d’instruments de familles différentes était très fréquente dans le cadre de la pratique professionnelle. Si le consort met en valeur une couleur spécifique outre la richesse des timbres, le «Broken Consort» rehausse l’écriture polyphonique. L’Ensemble «Le Concert Brisé» a choisi naturellement cette solution pour faire revivre le répertoire de la période élisabéthaine. Sous son aspect de musique d’ensemble et de musique virtuose, les deux choses n’ayant jamais été séparées dans la pratique.
Retrouver le répertoire joué par les cornettistes à l’époque élisabéthaine consiste à puiser dans ce qui a pu être celui des « bandes d’instruments » employées à cette époque tant pour la musique de cour que pour celle de théâtre que Shakespeare connut. On le retrouve dans les larges collections de musique instrumentale de fantaisies, de danses, de chansons populaires et d’airs de cours ou dans les collections de musique de luth et de clavier. Parmi celles-ci le « Fitzwilliam’s virginal book » est peut-être la plus grande anthologie du répertoire alors en vogue. Aujourd’hui comme à la fin de la Renaissance, les ensembles d’instruments doivent s’approprier et adapter ce répertoire fixé pour une occasion ou un instrument par les compositeurs.