Italia - Francia : Il tempo della danza

Depuis la nuit des temps, la basse symbolise la pulsation, le rythme, ce qui donne et structure le mouvement… Du tambour du moyen âge accompagnant une monodie au statut harmonique qu’elle va acquérir au cours de la renaissance, elle devient indispensable à la compréhension et au développement de la chanson ornée, puis bien sûr de l’architecture de l’écriture musicale du 17e siècle.

Pour la basse d’archet, quoi de plus normal que, hormis les viola bastarda qui sont plutôt des ténors, les premières pièces dédiées à ces instruments seront des diminutions sur des danses… pure émancipation de « l’accompagnant » devenant « accompagné ».

Ce programme démarre aux sources de la viole de gambe (Ortiz l’Espagnol publié à Rome) et nous entrainera dans un échange, une oscillation, parfois  une joute – donc une danse ! – avec son cousin et ami – oui ! – le violoncelle. Un violoncelle pluriel décliné, comme pour la viole, en famille : basse, ténor, alto…  

La danse, omniprésente, lancinante, échevelée ou suspendue, structurera toutes les pièces : sonates, suites, ballet… comme si sa vocation organique nous était indispensable.          Bruno Cocset